CONCOURS ACIER 2019, TROISIÈME PRIX EX AEQUO
TOUT-EN-UN
Thomas Schwindenhammer, Fabien Burgeat, Yousra El Abassi ENSA Marne-la-Vallée Matthieu Thésé / École nationale des ponts et chaussées
À la veille des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, la région parisienne s’apprête à centraliser un nombre important d’infrastructures dédiées à l’événement. Cela induit des reconfigurations programmatiques des espaces urbains. La plupart du temps, ces aménagements sont conçus pour accueillir un pic de fréquentation, mais peinent à rester rentables une fois leur actualité passée…
Il s’agit donc de proposer une vision à long terme et de concevoir un bâtiment flexible, réversible, évolutif : un volume abritant un complexe sportif, mais ayant le potentiel d’accueillir d’autres programmes au service de la communauté. Le périmètre autour de l’île Saint-Denis est un lieu stratégique pour la construction du village olympique et de sites d’entraînement, grâce à sa proximité des jeux aquatiques et du Stade de France. Cette opération urbaine de 50 hectares autour de la Seine envisage la destruction d’une partie des locaux de l’Institut supérieur de mécanique de Paris (SupMéca), notamment du réfectoire et d’une centaine de logements étudiants. Malgré cela, la Direction prévoit de doubler le nombre d’étudiants d’ici à vingt ans. On comprend alors que la construction du village olympique met à mal la pérennité de SupMéca. S’appuyant sur l’importante fréquentation du site, son accessibilité et son emplacement privilégié au bord de la Seine, le projet d’une emprise de 550 m2 prend place dans l’alignement de l’institut. La parcelle est occupée de manière à permettre la construction d’autres édifices. Le bâtiment a l’ambition de proposer un complexe dédié à l’escalade sportive, une discipline ayant le statut de sport invité aux Jeux. Il contient aussi un espace dédié aux médias, au dernier étage face à la Seine. Des gradins amovibles permettront au projet d’accueillir 700 spectateurs. À terme, celui-ci pourra s’adapter aux besoins de SupMéca en abritant des logements et des lieux dédiés à la vie et à l’apprentissage des étudiants.
© Hélène Antonetti
©DR