CONCOURS ACIER 2019, TROISIÈME PRIX EX AEQUO

Scales

Sarah Zwahlen, Adrien Simon, Hiba El Ghali / ENSA Nancy

Dans le contexte de dérèglement climatique que nous connaissons, le nombre de sinistres dus à l’eau augmente. Il est essentiel de construire en prenant en compte cet état de fait. Au Nigéria par exemple, le bidonville de Makoko, abritant 150 000 habitants et surnommé la « Venise de Lagos », est désormais en sursis.

Le but est de développer un système d’architecture flexible répondant aux enjeux climatiques, tant à court qu’à long termes. Le premier élément du module est la barge flottante. Elle est construite sur place à base de bidons de stockage en acier récupérés dans les débris des différentes destructions. Vient ensuite l’ossature : une structure en accordéon constituée de portiques en tôle d’acier pliée. Ceux-ci prennent la forme de profilés en U. Les chevrons permettant de faire la charpente de la toiture sont réalisés en profilés en U également. Ils sont articulés afin de pouvoir pivoter et créer une ossature de plancher. De cette manière, il est ensuite possible de super­poser un deuxième module à la structure initiale.

Le couvrement est réalisé avec des cadres acier sur lesquels est soudé un grillage fin. Il sert de support pour venir fixer les écailles de couvrement fabriquées sur site grâce aux plaques métalliques trouvées à proximité.
Il s’agit, une nouvelle fois, de pouvoir valoriser la filière locale. Les modules s’agenceront entre eux et seront assemblés les uns aux autres afin qu’ils puissent se stabiliser. Leur ensemble créera une digue de protection en bordure du bidonville afin de briser les vagues.
Ce dispositif peut accueillir du logement, mais aussi d’autres types de programmes, comme des commerces, des services…

©DR
©Hélène Antonetti