L’ACIER AU COEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Filière sèche, recyclage, déconstruction, réhabilitation, réemploi, empreinte carbone…
De l’extraction des matières premières à la déconstruction des ouvrages, l’acier, matériau de l’écoconstruction, milite en faveur d’une construction 100 % responsable.

APPROVISIONNEMENT DURABLE 

Un matériau recyclé en boucle fermée
Contrairement à d’autres matériaux, l’acier est recyclé en boucle fermée : l’acier redevient de l’acier sans aucune dégradation et conserve indéfiniment les mêmes caractéristiques techniques.
Choisir l’acier, c’est donc opter pour un matériau issu de ressources naturelles inorganiques
(Fe + C, fer + carbone, plus autres éléments d’addition), renouvelable à l’infini par recyclage. C’est également privilégier un matériau non seulement pérenne, durable, isotrope, ductile, incombustible, performant en portée et en isolation, mais aussi économique si ses performances sont bien exploitées. Le recyclage est une donnée culturelle de la filière acier, particulièrement bien rodée après plus d’un siècle d’existence. Depuis 1856, en effet, l’acier est recyclé pour refabriquer de l’acier ayant les mêmes caractéristiques et performances techniques. En France, 95 % des poutrelles laminées sont fabriquées à base d’acier recyclé. Les autres produits de construction en acier nécessitent encore une production en filière « classique » car, du fait de sa durabilité, il n’y a pas encore suffisamment d’acier récupéré pour produire uniquement des aciers issus du recyclage. 

Zéro déchet
L’acier ne produit pas de déchet (règlement européen n° 333/2011). Ses chutes sont systématiquement introduites dans le circuit d’une nouvelle production. Grâce à la structuration de la filière de récupération et de valorisation, le recyclage de l’acier est toujours possible et assuré localement, à proximité de tout chantier. Celle-ci est déjà organisée, via la numérisation Bim et la traçabilité de tous ses produits, pour le « diagnostic déchets avant démolition » et le réemploi. 

PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT 

Privilégier la filière sèche
Issues de la filière sèche, les constructions métalliques sont faciles et rapides à monter (les délais des chantiers acier sont inférieurs de 30 à 70 % à ceux de la construction traditionnelle). Elles ne nécessitent pas d’eau sur le chantier, ce qui économise la ressource et évite les écoulements. Les chantiers sont propres, silencieux et n’émettent que peu de nuisances (poussières, bruits, déchets) pour les riverains. Ils permettent un travail intégré au coeur des villes en diminuant les nuisances sonores ainsi que celles liées à la circulation aux alentours. L’impact environnemental d’une construction métallique est minimal sur le chantier comme pendant l’exploitation du bâtiment. 

« Less is more »
Opter pour l’acier, c’est préserver les ressources rares (sable, arbres centenaires…) et contrôler globalement la consommation d’eau et d’énergie. L’excellent ratio résistance/densité de l’acier permet d’utiliser une juste quantité de matière. Les appuis ponctuels réduisent les impacts sur les fondations. Pour le même usage, une structure en acier sera toujours plus fine et légère qu’avec les autres principaux matériaux de construction. 

©DR

Contribuer au retour de la nature en ville
Par leur légèreté, les solutions acier de toiture et de couverture disponibles sur le marché sont compatibles avec les traitements végétalisés. Structures légères, sections fines laissant place à la lumière, serres, murs végétaux, toits végétalisés, surélévations, sont autant de solutions qui permettent de limiter l’étalement urbain et de céder la place à la nature. 

Réduction de l’empreinte carbone
En quelque 40 ans, la filière classique a diminué de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre. La filière recyclée utilise, quant à elle, le mix énergétique disponible en Europe. 

ALLONGEMENT DE LA DURÉE D’USAGE 

Assurer la pérennité des ouvrages
À la condition qu’elle soit bien entretenue et protégée, une construction métallique a une durée de vie pratiquement illimitée. L’acier est en effet le matériau qui résiste le mieux aux sollicitations naturelles comme les tempêtes, les séismes… ou les parasites. Les traitements couramment appliqués sur ou avec les aciers (peinture, galvanisation, inox, autopatinable) permettent de faire face à tous les défis du temps auxquels est confronté un bâtiment. Le processus de production des peintures anticorrosion dans leur ensemble, de la fabrication du produit à sa mise en oeuvre, respecte les réglementations HSE européennes. Certains aciers ne nécessitent pas de protection du fait de leurs caractéristiques propres (inox, autopatinable…). Ils allient solidité, facilité de mise en oeuvre et résistance à la corrosion. 

ANTICIPER LA VILLE DE DEMAIN 

Face aux enjeux sociétaux et aux nouveaux usages
Réhabilitation, reconversion, réemploi : l’éphémère est une condition de la ville durable. Reconversion, flexibilité créative et réhabilitation sont décisives pour adapter la ville aux enjeux de demain, elles doivent être pensées dès la conception d’un ouvrage. Par la capacité systématique des structures métalliques à s’adapter à de nouvelles contraintes par ajouts ou soustractions aisés de composants, l’acier est, par excellence, le matériau de la reconversion légère ou lourde. Avec l’acier, pas de démolition, mais une déconstruction rapide, propre et valorisée comme une étape de la reconstruction. 

Analyse du cycle de vie
La reconversion, la flexibilité et la reconstruction des bâtiments étant le préalable à une construction durable et responsable, ces phases doivent être intégrées à l’analyse du cycle de vie (ACV) d’un bâtiment. Elle s’effectue alors de manière cyclique, de son élaboration à sa déconstruction, voire à sa reconstruction. Révolution dans l’approche méthodologique, le « module D » permet d’évaluer les bénéfices environnementaux liés à la réutilisation, à la valorisation ou au recyclage des matériaux. Save-construction.com est un outil qui délivre les profils environnementaux des produits en acier, pour le calcul de l’ACV d’un bâtiment. 

Le chantier acier de la Philharmonie de Paris. ©DR

Évolutivité
Caractérisé par une structure de poutres et de poteaux et l’absence de murs porteurs, un ouvrage en acier facilite les interventions ultérieures pour remodeler les espaces en fonction des usages, de l’évolution des modes de vie des habitants et des besoins des occupants des immeubles commerciaux, industriels et de bureaux. 

Favoriser le réemploi
Grâce à leur bonne résistance et à leur tenue dans le temps, les produits de construction en acier peuvent être aisément déconstruits en fin de vie d’un bâtiment et réemployés en tant que tels en garantissant l’intégrité de leurs performances mécaniques. En ayant recours au réemploi des produits en acier, la filière contribue de fait à la neutralité carbone, car ce sont autant de matières premières préservées. 

CONSOMMATION RESPONSABLE 

Garantir l’isolation et le confort des bâtiments
Isolation thermique par l’extérieur (ITE) et rupteurs de ponts thermiques constituent des solutions maîtrisées, dédiées à garantir une bonne isolation des bâtiments en acier. Ce matériau permet en effet des souplesses, des légèretés, des flexibilités que n’offrent pas les autres matériaux. En construction métallique, l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est la solution qui correspond « par nature » aux ouvrages en acier. Les problèmes de ponts thermiques qui restent, c’est-à-dire les ponts thermiques de fixation, sont résolubles techniquement dès lors que l’on utilise les bonnes méthodes de travail et les bons produits. Les structures rapportées en acier constituent aujourd’hui une solution très efficace de réalisation des terrasses et des balcons, pour assurer une continuité des isolations extérieures en évitant les ponts thermiques liés aux nez de dalle, y compris sur des immeubles à ossature béton. 

Créer un environnement intérieur satisfaisant
Choisir l’acier, c’est privilégier un matériau neutre qui n’émet aucun COV et garantit la qualité de l’air intérieur. Certains alliages sont même d’ailleurs utilisés en chirurgie ou dans l’alimentaire.