HIGHER ROCH À MONTPELLIER

Toujours plus « higher »

Au cœur de la Zac Nouveau Saint-Roch, sur un îlot triangulaire accueillant également une dizaine de commerces, un immeuble de bureaux et des logements, elle culmine à quelque 50 m et s’impose d’ores et déjà comme un nouveau repère dans le ciel de Montpellier…

Doc. : Golem Image

Portée par la Ville, la Société d’équipement de la région montpelliéraine (SERM), Sogeprom-Pragma et Vinci Immo­bilier, la tour Higher Roch proposera 76 logements dotés d’un espace de vie extérieur en balcon ou en terrasse. En pied et autour de l’ouvrage, une dizaine de commerces et un immeuble de bureaux de 8 niveaux totalisant 3 500 m² répondront aux besoins de mixité
d’usage. Imaginé par l’agence Brenac & Gonzalez & Associés, le projet, audacieux, se signale par son architecture méditerranéenne revendiquée par ses concepteurs : « On ne vit pas en Méditerranée comme on vit à Paris ou à Lille, observe Xavier Gonzalez, architecte du projet. La limite entre l’intérieur et l’extérieur est impalpable. On passe d’une manière totalement spontanée, immédiate, de l’un à l’autre. L’extérieur est comme le négatif de l’intérieur, c’est l’appartement extérieur en quelque sorte. Pour donner de l’unité à l’ensemble, nous avons imaginé un socle à l’architecture orthogonale, sur lequel des courbes de niveaux se superposent et se décalent successivement, en évoquant une danseuse de flamenco en mouvement. »

Située à proximité immédiate de la gare SNCF, cette vaste opération fait figure d’exception dans un paysage hexagonal où les Zac prennent historiquement vie en extension de ville. Photo : Artkom
Un nouveau repère dans le ciel de Montpellier. Photo : Artkom

PROUESSE TECHNIQUE

Mais au-delà de la seule élévation de la tour, c’est bien sur la réalisation de la façade que réside tout l’enjeu de la construction. Une authentique prouesse technique qui a nécessité nombre d’innovations afin de trouver la cohérence entre le béton et la géométrie de la façade. La solution : des PRS servant de coffrage pour le coulage du plancher. Les PRS ont également permis de réaliser les courbes aléatoires des balcons et ont facilité la mise en place de la treille métallique et du garde-corps en maille inox et en acier galvanisé thermolaqué blanc pour les poteaux intermédiaires et la main courante. L’ensemble de ces courbes de niveaux est réuni par un élément structurel métallique fait de triangles, lequel génère une unité. « Si nous n’avions pas ajouté ces câbles métalliques, nous aurions eu une verticalité découpée par des horizontales, souligne Xavier Gonzalez. Cela aurait alors atténué l’élancement et le côté sensuel du bâtiment. » Sur les câbles, des toiles inspirées des voiles de bateau servent à filtrer les rayons du soleil et à préserver des regards. Pièces métalliques, manchons, raidisseurs et garde-corps ont été préfabriqués en usine et soudés sur place. « Au total, la préfabrication concerne 25 à 30 % du projet, dont la totalité pour les façades des bureaux, ce qui a l’avantage de générer des chantiers et des finitions extrêmement propres. » Point d’orgue de la tour : une couronne métallique posée sur le toit. Ce penthouse dont le jardin se termine par un belvédère offre une vue unique depuis le pic Saint-Loup et les Cévennes jusqu’à la mer.

Maîtres d’ouvrage : Sogeprom-Pragma et Vinci Immobilier

Architecte : Brenac & Gonzalez & Associés

« Une tour aux façades ondulantes et aux terrasses semblables à de véritables patios, qui donnent à l’ensemble une forte connotation méditerranéenne », Xavier Gonzalez. Photo : Artkom