ENVELOPPEZ-MOI !
L’enveloppe acier au service de la rénovation énergétique des bâtiments
Pour atteindre les objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050, le monde du bâtiment doit relever nombre de défis majeurs dont notamment la construction d’ouvrages sobres en consommation d’énergie et en émissions de gaz à effet de serre. Les constructions neuves ne représentant qu’une infime partie de la solution – 90 % des bâtiments de 2050 sont en effet déjà construits –, il s’agit donc plus que jamais de rénover et d’adapter le parc existant aux changements climatiques. Pour y parvenir, la filière acier-construction dispose d’atouts indéniables comme l’enveloppe par l’extérieur, la création de façades transparentes… Le 12 avril dernier, la conférence « L’enveloppe acier au service de la rénovation énergétique des bâtiments » focalisait sur ces performances à la Maison de l’architecture Île-de-France.
« À chaque rénovation, qu’il s’agisse des façades ou d’extensions créées, l’acier nous a permis de faire entrer la lumière dans le bâtiment car il favorise des façades plus ouvertes, soulignent d’emblée Raquel Milagres et Godefroy Saint-Georges (Arte Charpentier). Dans cet exercice, il est un allié formidable. » Et de citer en exemples différentes réalisations de l’agence comme la tour Lopez (1959/rénovée en 2009) à Paris, bâtiment emblématique du patrimoine du XXe siècle, la tour Silex2 (1977/2021) à Lyon, culminant à 130 mètres de hauteur, l’immeuble Shift (1992/2019) à Issy-les-Moulineaux, aujourd’hui siège social de Nestlé et l’immeuble Blanqui (2002/2022) à Paris, avec ses 17 200 mètres carrés d’espaces de travail répartis sur neuf étages. En charge du projet de la réhabilitation thermique de la résidence Maurice Thorez à Bègles – un ensemble de barres et de tours – Vincent Ballion (Bellecour architectes) a fait le choix de l’acier pour traiter les façades. Le but : pouvoir travailler sur des couches différentes qui, ajoutées à différentes teintes, jouent avec la lumière et permettent de séquencer les immeubles en offrant une nouvelle image au quartier. Autres avantages : les façades pourront être déposées, recyclées, réemployées de même que l’isolant qui se trouve derrière. Le Window KPF de Kohn Pedersen Fox à Paris La Défense, le Polygone de Viguier Architectures à Montpellier, le 10 Grenelle de B Arch à Paris 15e… : à travers différents projets, Antoine Laugier (Arcora) a pu démontrer comment la légèreté des structures acier donne la possibilité de créer des enveloppes venant couvrir des atriums tempérés. Il a souligné les propriétés de l’acier utilisé pour les structures et les matériaux de résilles et enfin abordé les grandes vertus du réemploi. Thomas Corbasson (Chartier Corbasson) a, de son côté, présenté plusieurs projets traitant le rapport intérieur/extérieur. Il a notamment commenté celui de la chambre régionale de commerce et d’industrie d’Amiens pour lequel tous les éléments de programme sont condensés en un socle végétal qui assure la liaison du projet avec l’existant et le jardin, et sur lequel viennent se positionner les bureaux.
Retrouvez l’intégralité de la conférence sur www.construiracier.fr
LES INTERVENANTS
- Faire entrer la lumière – Construire en acier Raquel Milagres, directrice de projets associée, et Godefroy
Saint-Georges, architecte, Arte Charpentier - La Cité fait peau neuve – Vincent Ballion, architecte DPLG – directeur, Bellecour architecte
- Efficacité et performance de l’acier dans la transformation des façades et enveloppes – Réhabilitation et réemploi Antoine Laugier, ingénieur – architecte, Arcora
- L’acier en réhabilitation – Pertinence et performance – Thomas Corbasson, architecte associé, Chartier-Corbasson
